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Prendre position

De la terreur à une nouvelle vie

12/16/2021

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En mars 2020, c’est le choc.
Le virus, les autorisations de sortie, le confinement. Je suis terrorisée. J’ai participé à la campagne des élections municipales à Montreuil en tractant, en me rendant à des réunions publiques et en tenant le bureau de vote jusqu’à la fin du dépouillement. Une amie, plus jeune et nettement plus engagée que moi dans la campagne, est atteinte de ce virus encore inconnu. Elle est clouée au lit pendant plusieurs semaines et est hospitalisée. Elle s’en sortira. Pendant ce temps-là, je me dis que moi aussi je peux avoir contractée cette chose, que je suis sans doute contagieuse et je me terre chez moi pour être bien certaine de ne contaminer personne. Je suis toutes les mesures annoncées scrupuleusement sans réfléchir. Je ne peux plus penser, la peur me paralyse le cerveau. Je m’en rends compte et ça rend la situation encore plus douloureuse.
Pour autant, je sens, comme beaucoup d’entre nous, qu’il est en train de se passer quelque chose qui dépasse la question sanitaire. Mon monde s’arrête, mon mode de vie est en suspens. Et j’ai l’impression que je ne le « retrouverai » plus jamais. Une angoisse est là, tapie dans l’ombre. J’étouffe. J’ai besoin d’agir, besoin de bouger, besoin de partir de cette région pour me prouver que je suis encore vivante et libre.
En quelques mois, l’aspiration à changer complètement d’environnement se précise. Je veux vivre en milieu rural, j’ai besoin de me sentir appartenir à la terre, aux éléments, à la vie, à la « nature ». Parallèlement, une autre aspiration monte. Celle de participer de façon beaucoup plus active à l’intérêt général. Je veux devenir fonctionnaire, agent de la fonction publique. Plutôt en lien avec les maires, les élus locaux et les intercommunalités. Car ce sont eux qui sont en prise directe avec les habitants.
A la rentrée de septembre 2020, l’activité de conseil reprend, je suis la tendance. Mais en octobre, le 2ème confinement est annoncé. Je m’en souviens parce que c’est le jour de mon anniversaire. Je m’effondre chez moi, dans mon petit appartement de 30 m² à Montreuil. M’échapper, c’est vital.
Dans les jours qui suivent, je lance des balles dans plusieurs directions : les Parcs Naturels Régionaux et les nouveaux « tiers-lieux » labellisés. Je prends la carte de France, j’écarte les régions que je connais déjà (Bourgogne-Franche Comté, Hauts de France et Ile de France) et je garde toutes les régions de l’ouest du pays. Ainsi que la Lozère (souvenirs de vacances) et l’Ardèche (1ère candidature « test » pendant l’été). Et aussi l’Isère pour Grenoble (il se passe des choses intéressantes). Je suis très surprise par le taux de retour : sur une trentaine de messages, je vais avoir la moitié de réponses dans les 2 jours, c’est incroyable.
Parallèlement, je décide d’écrire à nos parlementaires pour leur demander qu’ils m’expliquent le sens des mesures qui sont prises, que je ne comprends pas. Comme tous les citoyens de ce pays, j’ai envie de soutenir les mesures qui sont prises, pour participer à l’effort collectif. Sauf que pour se faire, j’ai besoin de comprendre, pour adhérer à ce qui est mis en place. J’écris donc aux responsables des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat. Mes questions sont très simples et consistent à comprendre sur quelles bases les décisions sont prises. J’aurais une réponse d’un groupe du Sénat. C’est peu mais c’est déjà bien. Le retour est limpide : on me communique la prise de parole du groupe en question, elle-même truffée de questionnements indiquant qu’eux non plus, parlementaires, ne disposent pas de réponse. Aucune donnée, aucune réponse à mes questions n’y figure.
Du côté de mon lancé de balles, la Lozère est le département le plus réactif. Je commence par une candidature dans une super association lozérienne et je décroche un entretien au siège à Albi. J’y vais. Puis je vais passer une première semaine en immersion du côté de Mende et alentours.
En quelques jours, j’obtiens 3 rencontres professionnelles et je prends contact avec plusieurs personnes qui aspirent à construire un projet d’habitat partagé. C’est là-bas qu’on me parle d’un tout nouveau programme qui vise à renforcer les petites communes rurales en redonnant aux maires et aux intercommunalités des moyens d’action. Pour mieux répondre aux besoins des habitants. C’est décidé. C’est par cette porte que je vais entrer dans la fonction publique territoriale. D’abord en tant que contractuelle. Je veux être au service des habitants, au côté des élus locaux qui sont pour moi les héros de notre République. Je décroche deux autres entretiens d’embauche dans le Gévaudan. J’arrive en « short-list » mais c’est non.
C’est dans la Manche, donc en Normandie, que j’aurais une proposition de poste suite à mes dizaines de candidatures ciblées sur ce programme. J’atteins mon but une fois encore. Grâce à toutes les rencontres récemment réalisées, et surtout grâce à une amie qui s’est installée dans la Manche depuis 2019 et qui me conseille sur le ciblage des communes.
Je prends mon poste dès la fin du mois de mai 2021. Je le quitterai dès la fin du mois de septembre 2021. Mais je ne regrette absolument pas d'avoir tenté cette nouvelle aventure professionnelle.
Tout va bien pour moi alors ? En un sens oui, et dans un autre, rien ne va plus. Car depuis mars 2020, rien n’y fait, je ne reconnais plus mon pays. Comme s’il était anesthésié par l’atmosphère qui règne depuis de longs mois. C’est comme si tout ce qui faisait sa force et notamment toutes ces énergies qui m’ont permis de me construire, comme si tout ceci était en train d’être balayé d’un revers de main.
Une valeur, c’est avant tout ce qu’on appelle une « force de vie » il me semble. Ce ne sont pas que des mots ni qu’une belle plaque posée aux frontons de nos institutions et de nos mairies. Et depuis mars 2020, je ne ressens que des forces de mort. Avec tous ces chiffres qui nous sont balancés à la figure chaque jour, égrenés un à un.
Là à l’instant, nous sommes mi-décembre 2021, je viens de voir un article au sujet d’un enfant de 6 ans qui ne portait pas de masque à l’école et qui se serait retrouvé à la rue. Un enfant de 6 ans, mis dehors par l’équipe qui est censée prendre soin de lui et lui donner des ressources pour qu’il se développe au mieux. C’est indigne.
Est-ce que vous vous rendez compte de ce qu’il se passe maintenant depuis 2 ans ? Vous rendez-vous compte de ce que nous sommes toutes et tous en train de cautionner en ne réagissant pas (plus que ça) ?
Pour ma part, c’est terminé. Ma patience vient d’atteindre ses limites. J’ai accepté d’être patiente, calme et compréhensive à l’égard de nos représentants. Je leur écris de façon la plus constructive possible depuis maintenant un an. Mais je ne vois rien venir de leur côté, malgré des prises de position très courageuses, pour ne pas dire héroïques, d’un tout petit nombre d’entre eux à l’Assemblée nationale (Martine WONNER) et au Sénat (Laurence MULLER-BRONN). Où sont les autres ? Qu’attendent-ils ? Et la mobilisation me semble encore largement insuffisante du côté des journalistes.
Ma question est la suivante : vous avez peur de quoi au juste ? D’après vous, il va se passer quoi si on s’en tient là ? Les ténèbres, nous y sommes. Ça vous plaît ? Moi pas.
Les questions qui se posent à nous aujourd’hui sont en fait très simples : d’abord, comment se fait-il que nos dirigeants soient encore en place à l’heure où je vous parle, sincèrement ? Ensuite, comment dire non, comment refuser, comment nous soustraire aux injonctions, aux mesures et aux obligations indirectes (dans le cas elles sont inadaptées voire dangereuses) ? Comment résister ? Comment rester libre ? Comment rester fidèle à soi-même dans un tel contexte ? Comment nous protéger nous-mêmes ? Comment protéger notre famille et celles et ceux qui nous sont chers ? Comment nous protéger collectivement, à l’échelle de la société et des sociétés à travers le monde ?
C’est inévitable pour moi : je ne peux pas aspirer à accompagner des projets, des équipes et des organisations qui favorisent l’émancipation individuelle et collective et me taire sur ce qu’il se passe. Le silence n’est plus une option dans mon cas. Il se peut que cet article signe la fin de toute activité pour moi, car même si je suis consultante en stratégie, je ne suis compétente qu’en matière de construction et de mobilisation en « temps de paix ». Je n’ai donc pas pris la peine de me demander plus avant quelles seraient les conséquences de cet article ni comment je serai perçue demain par les uns et les autres. Parce que l’heure est trop grave pour que je me lance dans des calculs ou des anticipations. Il est temps pour moi de dire non et de l’exprimer avec les moyens – très modestes – qui sont les miens.
Je pense qu’il ne revient pas aux plus jeunes de se révolter, mais bien aux moins jeunes, à nous, qui avons déjà bien avancé dans nos vies. C’est à nous de montrer la voie aux plus jeunes, à nous de leur montrer qu’il y a d’autres perspectives, à nous de créer les conditions pour que leurs vies s’éclaircissent un peu, pour qu’ils puissent entrevoir une lumière au bout du tunnel.
Et ne nous y trompons pas : le problème ne se situe pas entre ceux qui ont « choisi » de se faire vacciner et ceux qui ont « choisi » de ne pas le faire, ni entre ceux qui ont « accepté » de jouer le jeu du passe sanitaire, et ceux qui pour l’instant le « refusent ». Le problème selon moi se situe ailleurs : au niveau de celles et de ceux qui nous mettent devant un choix littéralement impossible entre d’une part sauvegarder une vie relativement normale (avec vaccination et passe) et d’autre part sauvegarder sa liberté et accessoirement sa santé. Puisque nous savons tous que les injections que nous nous voyons « proposées » ont un caractère expérimental et qu’à ce titre, rien ni personne ne peut nous garantir quoi que ce soit, pas mêmes les laboratoires dont je rappelle qu’ils ont réussi à se décharger de toute responsabilité en cas de « problème ».
En revanche, prendre un risque pour sa propre santé (en se faisant vacciner) est une chose, en faire prendre à ses propres enfants en est une autre. Aussi, pour parvenir à protéger nos propres enfants, sans doute devons-nous apprendre à nous protéger nous-mêmes, en tant qu’adultes. Je recommanderai donc aux parents d’aller chercher directement par eux-mêmes les rapports de la pharmacovigilance française (sur le site de l'ANSM) d’une part, et de se procurer les rapports qui ont été rendus par les experts indépendants sur la vaccination des enfants d’autre part, avant toute prise de décision quant à leurs bambins. Si vous ne les trouvez pas rapidement par vous-mêmes, adressez-vous aux organisations qui se sont montées depuis un petit moment pour tenter de « contrer » la propagande qui nous est infligée. Si vous cherchez, vous trouverez. Serrons-nous les coudes, entraidons-nous.
Ma contribution du jour pour les enfants, pour les jeunes, pour les parents et pour les grands-parents est un extrait du Sens du Bonheur, de Jiddu Krishnamurti : « Vous ne pouvez ni chercher, ni observer, ni apprendre, ni être profondément conscient des choses si vous avez peur. La fonction de l’éducation est donc assurément d’éradiquer en soi et en dehors de soi cette peur qui détruit la pensée humaine, les rapports humains et l’amour. »
Je suis tombée d’émerveillement en redécouvrant ces mots. Quel écho avec ce que nous traversons n’est-ce pas ? Ce bouquin date de 1964.
Partout en France et dans le monde, il y a des gens qui résistent, qui se battent, qui se révoltent. Ces mobilisations ne sont pas rendues visibles, mais elles sont bien là. Partout des gens s’activent comme des fourmis. Imaginez que nous parvenions en France à nous mobiliser par millions prochainement, imaginez que le compteur de participation aux manifestations monte à 2 millions par exemple ? Ce qui signifierait que nous soyons en réalité 10 millions à sortir.
La fatalité, ça n’existe pas. Et je préfère livrer bataille et perdre plutôt que de rester résignée en pensant que tout est plié. J’ai besoin d’apprendre à être courageuse. Oui, j’ai très peur en publiant cet article. Mais dites-moi au juste, que serait devenu notre pays il y a plusieurs décennies si personne n’était parvenu à être courageux malgré la peur et la terreur ?
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    Claire GOICHOT

    Fondatrice d'Engagilité Conseil & Consultante en stratégie pour l'ESS

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